Chuter, trébucher malencontreusement ou se couper accidentellement – le travail quotidien des charpentiers comporte des risques. Quels dangers les guettent et où? Que pouvons-nous faire contre cela en tant qu’employeur professionnel et responsable?
Les éléments préfabriqués dans notre usine peuvent atteindre une longueur de 13 mètres et une hauteur de 4 mètres. Pour les transporter jusqu’au chantier, nous devons les charger sur des plates-formes de camions qui sont elles-mêmes situées à un mètre du sol. Lors d’un chargement, il s’est passé il y a quelques années la chose suivante: un de nos collaborateurs a fait une chute de trois mètres qui lui a infligé de sérieuses blessures. Il n’a pas pu travailler durant plusieurs mois. C’est le pire scénario pour tous les responsables de la sécurité, collègues et employeurs.
Un de nos collaborateurs est tombé lors du chargement d’une plate-forme comme on en voit trois ici.
Des dangers guettent – à l’usine et sur le chantier
Nous pouvons relativement bien garantir la sécurité au travail à l’usine car les conditions y sont idéales. Nous connaissons le déroulement des opérations et pouvons intervenir à tout moment. Néanmoins, le danger guette, là aussi: chute de matériaux, machines manuelles, chariots élévateurs à fourche, fraiseuses, outils etc.
Sur le chantier, il faut aussi tenir compte de la situation du terrain, du projet de construction ainsi que des conditions atmosphériques. Nous devons notamment attacher une grande importance à l’échafaudage. Est-il bien stable? Les protections latérales ont-elles été placées partout? Est-il solidement fixé? D’autres questions se posent encore: nos monteurs portent-ils les casques obligatoires? Utilisent-ils, si besoin est, l’équipement de sécurité personnel contre les chutes? S’hydratent-ils suffisamment quand il fait chaud?
Les charpentiers ne doivent pas souffrir de vertiges lorsqu’ils se trouvent à 16 mètres du sol. Un filet de sécurité est tendu à l’endroit où ils travaillent.
De l’amiante peut se trouver là où sont effectuées des transformations et des rénovations. Nous devons également être prudents avec les matériaux d’isolation pour la protection incendie, les revêtements Novilon, les plaques de fibres-ciment (Welleternit). Beat Achermann, notre responsable de la sécurité, ne peut malheureusement pas, pour chaque chantier, contrôler la situation sur place et intervenir si nécessaire.
Les apprentis ont besoin d’un encadrement particulier
Martin Eiholzer, responsable des apprentis et chef de montage, parle avec Verena Egli, chef de projet.
Nous formons chaque année plusieurs apprentis charpentiers. Ils sont encore inexpérimentés et souvent très courageux. Ils sous-estiment les dangers et présument en même temps de leurs capacités. Nous veillons donc particulièrement sur eux. Selon la Suva, 25'000 apprentis sont chaque année victimes d’un accident du travail en Suisse. Trois de ces accidents sont mortels. Cela ne doit pas être. C’est pourquoi nous adhérons à la devise de la Suva: «Aucun travail ne vaut la peine de risquer sa vie.»
Charte de la sécuritéEn Suisse, quelque 250'000 personnes ont chaque année un accident du travail. «Vision 250 vies» est la réponse de la Suva relative à ce nombre élevé de graves accidents du travail. Le but est d’éviter dans les dix prochaines années 250 accidents professionnels mortels et autant d’accidents graves et invalidants. En signant la Charte de la sécurité, nous contribuons à la réalisation de cet important objectif. Les «règles vitales» sont ainsi au centre des préoccupations. |
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